Un Peuple Béni
Malachie 1:1-5
Je commence ce matin avec une question : « Qu’est-ce que c’est d’être béni ? » Je ne cherche pas une réponse immédiate. Et je pose tout de suite une autre question : « Quel effet devrait avoir la bénédiction dans notre vie ? » Gardez ces questions dans votre tête ce matin pendant que nous regardons encore le livre de Malachie. Nous allons continuer ce que nous avons commencé la semaine passée par le survol du livre entier.
Pour résumer un peu ce que nous avons vu la dernière fois. Le prophète Malachie parlait au peuple de Dieu environs 450 ans avant Jésus-Christ. Dans sa prophétie c’est comme si Dieu parle directe à son peuple. Dieu les reproche pour leur manque d’amour, un manque qui se voyait dans leur façon de faire le culte au temple et la qualité des sacrifices qu’ils apportaient. Ce manque d’amour touchait aussi aux relations les uns envers les autres en générale et, surtout, aux mariages dans la communauté. Dieu rappelle à son peuple qu’il les aime, que son amour ne change pas et qu’ils doivent revenir à lui.
Ce matin nous allons regarder les 5 premiers versets du livre qui parlent d’un peuple béni. Israël est un peuple béni par Dieu qui ne reconnait pas sa bénédiction. Lisons Malachie.1:1-5 ensemble.
A l’école biblique on m’a enseigné comment prêcher. Je ne sais pas s’ils ont fait un bon travail ou non. Mais, au moment où j’ai quitté l’école biblique je croyais que prêcher ne valait pas la peine. Je croyais que c’était démodé et qu’il fallait trouver une autre façon de parler à l’église, mais je n’avais pas beaucoup d’idées de quoi faire d’autre. Et puis j’ai atterri ici à Libramont il y a 8 ans. Stephen Trump était le pasteur et chaque dimanche il se mettait debout devant l’assemblée et il annoncé la parole de Dieu. A cette époque-là j’étais stagiaire, je faisais ce que l’on me disait de faire – que je voulais le faire ou non. Et Stephen insistait que je prêche. J’ai prêché alors. Et, avec le temps, quelque chose s’est passé en moi.
Le fardeau est devenu une charge que je porte maintenant avec joie. Je suis béni – j’ai la possibilité de passer des heures dans la parole de Dieu chaque semaine, et chaque semaine (plus ou moins) je peux vous apporter le fruit de mon travail. Mais comment vous expliquer le besoin que j’ai de faire ce travail. Il est mon raison d’être pour mon ministère ici à Libramont. Il y a un message à communiquer, un peuple à exhorter et encourager. Et malheur à moi si je ne le fait pas. J’ai parlé avec d’autres prédicateurs et je trouve que c’est une expérience commune.
Je crois que mon expérience me donne un tout tout petit aperçu sur ce que dit Malachie tout au début de son livre. Le mot « oracle » est un mot technique qui peut aussi être traduit « charge ». Malachie est chargé d’un message qu’il doit apporter au peuple d’Israël, le peuple de Dieu. Il ne peut pas éviter la responsabilité que lui est imposée. Il communique la véritable parole de Dieu au peuple d’Israël. Cette parole vient avec toute l’autorité de Dieu derrière. Et le peuple doit écouter. La charge qu’il porte doit aussi être leur charge. La parole de Dieu qui pèse sur sa conscience doit aussi peser sur leur conscience.
Au temps des rois il y avait douze tribus dans le pays promis. En 931 avant Jésus-Christ il y a eu une scission entre les tribus du nord du pays et les tribus du sud. A partir de ce moment chaque côté avait son propre roi. Les 10 tribus du nord étaient connues sous le nom « Israël ». L’ensemble des deux tribus du sud s’appelait « Juda ». En 722 avant Jésus-Christ les 10 tribus du nord fussent déportées vers Babylone. En Israël, le pays, il ne restait que les deux tribus du sud – Juda. Et comme, nous avons vu la semaine passée, en 586 avant Jésus-Christ même ces deux tribus fussent envoyé en exil. Au moment où Malachie parle le peuple de Dieu consiste en ceux qui sont retournés de la cité de Babylone, ils étaient, pour la plupart des gens de Juda. Mais Malachie les appelle « Israël ». Il n’a pas oublié l’histoire du peuple, mais il afferme que ce sont toujours le peuple de Dieu, toujours le peuple de l’alliance. Malgré les années de l’exil Dieu n’a pas abandonné son peuple. Ce peuple à toujours un avenir et une espérance. Dieu les tient toujours au cœur. Et il a quelque chose à leur dire.
Voilà le premier verset. C’est l’introduction, quelques mots qui posent la fondation de tout ce qui va suivre dans le livre.
« Je vous ai aimés » dit l’Eternel. Ce sont les premières paroles du message de Malachie. « Je vous ai aimés », dans le passé, maintenant et à perpétuité. Dieu déclare son amour et cherche à ce que son peuple lui répond.
Et son peuple répond « En quoi nous as-tu aimés? » C’est une question cynique que Malachie met dans la bouche du peuple, mais elle reflète vraiment ce qu’ils auraient dit s’ils parlaient face à face à l’Eternel. Le peuple ne croit plus à l’amour de Dieu. Ils demandent preuve de comment Dieu a montré son amour. Ils demandent « Toi, qu’est-ce que tu as fait pour nous? » Tout ce qu’ils voient c’est que Dieu les a abandonnés. Ils ont connu les horreurs de la chute de Jérusalem, Ils ont connu les privations de l’exil en Babylone. Quand ils sont revenus le pays était en désordre, abattu. Puis, une espérance; le temple a été restauré en 516 avant Jésus-Christ par le travail de Zorobabel. Les murailles de Jérusalem ont été reconstruites dans les années 440 avant Jésus-Christ par Néhémie et les 40.000 juifs qui sont retournés avec lui. Mais la gloire n’est pas revenue. La monarchie n’a pas été rétablie. Le pays était toujours pauvre, le peuple vivait toujours aux limites de leur possibilités et le sauveur qu’ils attendaient n’est jamais venu. Il semblait que les promesses de Dieu étaient vides et creuses.
Dans la réponse le peuple accuse Dieu. S’ils devaient répondre à leur propre questions ils auraient dit « En rien… ». Juda avait laissé ses difficultés voler le sens de la présence de Dieu avec eux. A la base ils étaient ingrats et parce qu’ils ne reconnaissaient pas l’amour de Dieu, ils ne montraient pas l’amour aux autres.
Mais Dieu, comment répond-t-il? « Esaü n’est-il pas frère de Jacob? dit l’Eternel. Cependant j’ai aimé Jacob, Et j’ai eu de la haine pour Esaü. » Et oui, c’est un passage problématique ! Nous reviendrons à la question de la haine de Dieu un peu plus tard.
A part le fait qu’il a un nom qui se trouve parmi les noms les plus difficiles à dire pour un anglais, qui était Esaü ? Pour connaitre l’histoire de Jacob et d’Esaü il faut aller regarder dans le livre de Genèse, au chapitre 25. Jacob et Esaü étaient les fils jumeaux d’Isaac, qui était, lui-même, le fils d’Abraham. Esaü était l’ainé et Jacob le petit dernier – par quelques seconds : Genèse 25:25-26 nous raconte la naissance des enfants : « Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et on lui donna le nom d’Esaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. »
Plus tard, dans Genèse 27 nous arrivons au point tournant de la relation entre Esaü et Jacob. Je vous encourage à prendre le temps qu’il faut pour lire l’histoire entière qui commence au verset 1 du chapitre 27. Ce matin je ne fait qu’un petit résume de ce qui s’est passé.
Le vieux Isaac voulait donner sa bénédiction à son fils ainé. C’était la tradition d’en faire ainsi. L’ainé de la famille, par cette bénédiction, recevra une double portion de l’héritage. Mais Esaü ne pensait pas grande chose de la bénédiction et, pour recevoir un bol de soupe de son frère il a vendu son droit d’ainé. Par la suite, en trompant son père, Jacob a reçu la bénédiction que devait recevoir Esaü. Puis il s’est enfuit pour éviter la colère de son frère.
Jacob était père de 12 fils qui sont devenus les 12 tribus d’Israël. La bénédiction de Dieu est restée sur Jacob et sa postérité. L’alliance que Dieu avait établie avec Abraham était étendue aussi sur Jacob et les siens. Et Esaü alors? Qu’est-ce qu’il est devenu? Il est devenu le père d’un peuple qui s’appelait les Edomites. Leur pays était en-dessous d’Israël. Une de leurs cités principales s’appelait Petra – vous connaissez cette cité si vous avez déjà regardé le film « Indiana Jones et la dernière croisade ». C’était à Petra que les dernières scènes du film ont été tournées. Je sais aussi que certains d’entre vous ont pu visiter la cité pour vous-mêmes. J’imagine que c’est un lieu impressionnant. C’est aussi un lieu qui témoin de comment Dieu s’est occupé d’Esaü et les Edomites. Je vous dirai pourquoi dans quelques minutes.
Retournons à notre passage dans Malachie. Le verset 3 est difficile à accepter. Dieu dit « j’ai eu de la haine pour Esaü ». Ce sont des paroles troublantes. Comment est-ce que c’est possible qu’un Dieu d’amour puisse haïr ? Cela semble être incompatible avec son caractère. Ce qu’il faut savoir c’est que dans ce verset, le mot « haine », comme aussi « amour », est un mot qui vient d’une alliance – une promesse faite entre deux personnes. « Aimé » veut dire « choisi » et « Haï » veut dire « rejeté ». Il y a des conséquences à cela.
Dans l’histoire de Jacob et Esaü nous trouvons quelque chose d’intéressant. Avant la naissance des jumeaux leur mère Rebecca se demandait qu’est-ce qui se passait : « Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S’il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l’Eternel. Et l’Eternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. »
Dès avant leur naissance Jacob était choisi et Esaü était rejeté par Dieu. Dès avant leur naissance – c’est à dire que Dieu a choisi Jacob avant que Jacob n’a rien fait. Dieu a rejeté Esaü avant qu’Esaü n’a rien fait. Et puis, par la suite, dans leur manière d’agir, par leurs propres choix, les deux frères ont suivi le chemin déjà tracé par le Seigneur. Nous devons admettre ici que nous sommes dans un mystère. Nous n’allons pas tout comprendre ici bas. Dieu donne à chacun le possibilité de choisir à chaque moment s’il va lui obéir ou pas. Mais, au même moment, Dieu sait d’avance ce que chacun va faire. C’est un mystère avec lequel nous devons lutter – Dieu sait comment je vais choisir et il me laisse, quand-même, libre de choisir.
Dieu a aimé Jacob, aussi connu comme Israël. Il a mis son amour sur lui et sur ses enfants pour le bénir. Il a établi une relation intime et permanente avec Israël. Israël est devenu son peuple. Selon le commentateur R. A. Taylor : « il les instruirait avec la vérité, il les formerait dans la justice, il s’occuperait d’eux avec compassion, les bénirait de bonté, et les disciplinerait avec sévérité; sans tenir compte de combien de fois ils s’égaraient il serait fidèle par sa grâce, jusqu’à ce que son œuvre soit accompli ».
C’est là la bénédiction dont je parlais tout au début quand je vous ai posé la question « Qu’est-ce que c’est d’être béni ? » C’est marché avec Dieu qui a choisi de nous faire du bien, même si le bien comprend aussi la discipline sévère. Et c’était simplement le bon plaisir de Dieu d’agir ainsi envers Israël. Dans Deutéronome 7 nous pouvons lire que : « Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Eternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l’Eternel vous aime. »
Dans Esaïe 41 Dieu dit : « Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai choisi, Race d’Abraham que j’ai aimé ! Toi, que j’ai pris aux extrémités de la terre, Et que j’ai appelé d’une contrée lointaine, A qui j’ai dit: Tu es mon serviteur, Je te choisis, et ne te rejette point ! » Si nous disons, « Oui, mais cela n’est pas juste. Pourquoi Jacob et pas Esaü s’ils ont été choisi dès avant leur naissance ? » La seule réponse vient d’Exode 33:19 « je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. » C’est le choix souverain de Dieu.
Mais que dirions-nous de la haine de Dieu. Quand nous parlons de la haine c’est, pour nous, des êtres-humains, un mot qui vient avec beaucoup de bagage. C’est un mot chargé d’émotion intense. Haïr c’est vouloir se venger d’une personne, lui faire du mal pour le mal qu’il nous a fait. Mais Dieu n’est pas comme nous. Sa haine est une haine sainte, pure. Elle n’est pas troublée par des émotions négatives ou un désir de faire du mal. En fait, au plus simple la haine de Dieu c’est son opposition constant et implacable au mal. Dieu hait le mal. Il le déteste avec tout ce qu’il est. Le mal lui est une abomination, une horreur – il faut empiler les adjectifs pour essayer d’arriver à expliquer comment Dieu regarde le mal. Mais, même avec tous les adjectifs que nous puissions trouver nous n’y arriverons pas. Notre nature est déchue. Par nature nous sommes des pécheurs, nous sommes baignés dans le mal et nous ne pouvons ni comprendre ni saisir vraiment ce que c’est la haine sainte de Dieu pour le mal. Cependant, malgré notre incompréhension la Bible est très claire que Dieu peut haïr. Et un jour Dieu jugera tous ceux qu’il hait, tous ceux qui font ce qu’il hait.
Il faut dire aussi ici que Dieu aime le monde. Un passage que j’ai lui il y a quelques semaines nous montre son amour pour le monde. Quand nous avons regardé Luc 12 je vous ai dit qu’il est écrit dans Matthieu 5 que Dieu « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » Toute l’humanité, par la grâce de Dieu, connait la provision de certaines choses essentielles pour la vie – que les gens le reconnaissent ou non. Cette provision est le signe de son amour pour sa création. Mais cela n’absout pas les injustes de leur péché. Il y a un équilibre à maintenir, quelque chose qui nous est difficile puisque nous préférons pouvoir aller vers un choix ou l’autre.
Dans le passé, dans le monde évangélique les prédicateurs ne parlaient que d’un Dieu qui haï. Il y a une prédication qui date de 1741 par l’américain Jonathan Edwards qui s’appelle « Pécheurs entre les mains d’un Dieu en colère. » Dans sa prédication Edwards a parlé de l’enfer et le destin de ceux qui rejettent Dieu. Il s’est servi d’un langage plein d’images. Il a fait peur au gens au point que certains se sont évanouis.
De nos jours beaucoup de prédicateurs ne prêchent que l’amour de Dieu. Dieu est devenu tolérant de tout, y compris le péché. Il est un bonhomme prêt à accueillir quiconque lui dit « Oups, j’ai fauté un peu… » Et leur dit « Ne te tracasses pas, ce n’est pas grave… ». Il y a un équilibre à trouver entre le message d’Edwards et les messages qui annoncent un Dieu qui sourit sur tout le monde également. Mais cela est peut-être un autre sujet pour un autre jour.
Dans notre passage dans Malachie c’est Esaü que Dieu hait. Comme je vous ai dit il y a quelques instants, par leurs propres choix Jacob et Esaü ont tracés le chemin que Dieu a préparé d’avance. Et pour Esaü cela lui a amené à tourner le dos à Dieu. Donc, Dieu l’a rejeté, oui, mais par son comportement il a affermi ce rejet.
Nous parlons ici de ce que les théologiens appellent la « souveraineté de Dieu ». Cela veut dire que Dieu est au-dessus de tout. Il connait tout. Il connait l’histoire de son début jusqu’à sa fin. Il sait ce qu’il va faire et pourquoi il le fait. Il fait ses choix mais il n’empêche pas les hommes, et les femmes, d’agir selon leurs propres désirs et choix.
Pour Esaü et pour les Edomites, sa postérité, Dieu est devenu un ennemi. Dieu est troublé par le péché de son peuple, ceux qu’il a choisi. Il les discipline. Mais pour ceux qu’il a rejetés ils ne peuvent s’attendre que le jugement de Dieu. Il n’y aura pas de discipline, seulement la condamnation et la destruction. Et au temps de Malachie Dieu a agit contre le mal que faisaient les Edomites.
Qu’est-ce que le mal qu’ils ont fait ? Au moment où l’armée Babylonienne a détruite Jérusalem les Edomites étaient là, ils regardaient et ils se réjouissaient à la chute d’Israël. Au lieu d’aider leurs frères ils ont, selon Ezéchiel 35, « précipité par le glaive les enfants d’Israël, au jour de leur détresse. » Et Dieu dit à Edom, dans le même chapitre « A cause de la joie que tu as éprouvée parce que l’héritage de la maison d’Israël était dévasté, je te traiterai de la même manière; tu deviendras une solitude, montagne de Séir, toi, et Édom tout entier. Et ils sauront que je suis l’Éternel. »
Au temps de Malachie la cité de Petra témoignait de ce que Dieu a fait en Edom. Il n’y avait plus d’Edomite qui habitait dans le pays. Les Edomites ont été vaincus et chassé par un autre peuple – les Nabataeans. Aujourd’hui l’ancien pays d’Edom appartient aux chacals du désert. Ce qui s’est passé en Edom nous montre comment, un jour, Dieu fera justice pour son peuple. Edom représente tous ceux qui se tournent le dos à Dieu, tous ceux qui, dans leur arrogance, s’oppose à Dieu, à son peuple et ses plans.
Rappelons-nous d’où nous en sommes… Dieu a déclaré son amour pour son peuple. Son peuple lui a répondu avec une question cynique sur la nature de son amour. Et Dieu les a montré ce qu’il a fait avec Edom, la postérité d’Esaü – le frère jumeau qu’il a rejeté.
De ce que nous connaissons de l’histoire de la région, bien que les Edomites ont regardé ce que se passait en Juda quand l’armée babylonienne est venu, ils ont, par la suite subi le même sort. Mais Dieu a fait revenir seulement Israël de son exil. Edom n’a pas connu la même grâce. Si le peuple de Dieu pouvait comprendre et saisir cela, ils auraient acceptés que Dieu les aime. La discipline a été sévère. Mais après la discipline est venue la consolation. Ils auraient compris que l’amour de Dieu se voir, non seulement dans ce qu’il fait pour eux, mais ce qu’il fait dans d’autres nations. Ils sont un peuple privilégié. Dieu leur ai dit « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Il a tenu sa promesse.
Nous avons passé pas mal de temps dans l’histoire pour parler de Jacob, Esaü, Israël et Edom. Mais comment est-ce que tout ceci nous touche aujourd’hui ?
Dans le Nouveau Testament, dans les écrits de Paul aux Romains, nous apprenons que « Tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, 7et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. »
Ceux qui croient en Jésus-Christ sont ceux qui Paul appelle « Israël ». Nous sommes les enfants de la promesse de Dieu. Cela ne veut pas dire que les juifs d’aujourd’hui ont été oubliés par Dieu. Loin de là. Mais les choses ont, quand-même, changées. Nous sommes maintenant héritiers avec ceux du peuple d’Israël qui reconnaissent Jésus comme leur Seigneur et Sauveur. Aujourd’hui c’est par ce nouveau peuple que Dieu va bénir « toutes les familles de la terre ». Et combien Dieu nous a montré son amour, combien il nous a béni. Nous sommes instruits avec la vérité, formés dans la justice, il s’occupe de nous avec compassion, nous sommes bénis de bonté, et nous sommes aussi, parfois, sujets de sa discipline sévère. Il est fidèle par sa grâce, et il travail en nous jusqu’à ce que son œuvre soit accompli.
Si nous lisons plus loin dans Romains 9 nous trouvons que Paul parle de Jacob et Esaü : « selon qu’il est écrit: J’ai aimé Jacob Et j’ai haï Ésaü. Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l’injustice? Loin de là! Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. »
Dieu a choisi certains pour connaitre le salut. D’autres sont rejetés et afferme cette rejection par leur propre façon de vivre chaque jour. Comme j’ai dit toute à l’heure, c’est un mystère, un mystère profond. Dieu, pourquoi m’a tu choisi ? Je ne mérite pas cette grâce. Il n’y a rien en moi qui est aimable mais tu as choisi de m’aimer.
Est-ce que c’est juste ? Non, au moins pas selon la justice humaine. Mais quand je considère ce qu’il a fait pour moi je ne peux que fléchir le genou et lui remercier avec tout mon cœur, tout ce qui est en moi. C’est l’amour de Dieu qui nous tient et si nous négligeons ou méprisons son amour nous faisons ce qu’Israël faisait au temps de Malachie.
Quand nous parlons de telles choses nous voyons combien Dieu est « autre », « différent. Ce n’est pas plus mal qu’il en soit ainsi. Comme j’ai dit tout à l’heure, dans le monde évangélique nous avons souvent mis Dieu à notre niveau. Il est notre pot, toujours présent pour nous épanouir. Cette attitude tourne en dérision l’amour de Dieu qui « enjambe le chasme entre la beauté de sa sainteté et la laideur du péché humain ».
Oui, Dieu est miséricordieux, prêt à nous aider mais il est aussi prêt à nous discipliner, sévèrement, si nécessaire, Il n’y a pas de place pour la complaisance, pas de place pour présumer sur la grâce de Dieu. Les paroles de Malachie nous sont un avertissement. Il nous apporte un message dur à entendre. Mais c’est un message essentiel. Ceux qui nous entourent, ceux qui ne connaissent pas Dieu n’ont pas été bénis comme nous avons été bénis. Ils ne connaissant pas son amour. L’apathie dans l’église n’est pas juste un problème interne – il y a des conséquences pour le monde entier. Si nous regardons notre nombril en disant « En quoi nous as-tu aimés? » sans reconnaitre tout ce qu’il a déjà fait pour nous le monde ne verra jamais notre lumière. Si nous, nous ne témoignons pas de l’amour de Dieu, qui va le faire ? Il n’y a pas de « Plan B ». Nous sommes choisis par Dieu pour atteindre ce monde avec son amour.