L’Amour, d’ici à l’éternité

1 Corinthiens 13:8-13

Ce matin nous continuons dans 1 Corinthiens 13. De toute la bible c’est le chapitre suprême au sujet de l’amour. En gros ce chapitre puisse être divisé en trois parties:

  • Du verset 1 à 3 l’Apôtre Paul parle de l’importance de l’amour.
  • Du verset 4 à 7 il parle des actions de l’amour.
  • Du verset 8 à 13 il parle de l’avenir de l’amour

La semaine passée en regardant du verset 1 à 7 nous avons vu, premièrement, l’importance de l’amour dans l’église. Il est possible que toutes sortes de dons de l’Esprit soient manifestés dans une église mais s’il n’y a pas d’amour entre chrétiens les dons, mêmes les plus spectaculaires, ne valent rien de tout. Avec toute la diversité qui pourrait exister dans une église c’est notre amour pour le Seigneur et notre amour les uns pour les autres qui produit l’unité. L’amour c’est la colle qui nous tient ensemble. Mais l’amour est beaucoup plus que juste un beau sentiment. L’amour se montre par ses actions – les choses qu’il fait pour servir, bénir et édifier les autres.

Dans sa lettre aux Corinthiens, au chapitre 13, Paul insiste sur la priorité de l’amour dans les réunions de l’église. Il semble que le dimanche matin était assez mouvementé à Corinthe. Beaucoup de choses qui se passaient et beaucoup de dons qui étaient manifestés. Mais le problème c’était que, pour la plupart des chrétiens dans l’église, exercer les dons de l’Esprit était le moyen de se faire voir par tout le monde, le moyen d’être reconnu comme très spirituel. A cause de cela il n’y avait pas beaucoup d’amour dans les cultes. Ceux qui avaient les dons les plus spectaculaires, surtout le don de parler en langues, méprisaient ceux qui n’en avaient pas. Et ceux qui n’avaient pas de tels dons se sentaient rejetés et peut-être même un peu jaloux. Voici la situation devant laquelle Paul se trouve. Lisons 1 Corinthiens 13 ensemble. Nous allons nous concentrer sur les six derniers versets du chapitre.

Les dons sont temporaires et imparfaits

Comme nous avons vu plusieurs fois, pour bien comprendre ce que Paul écrivait il faut comprendre ce qui se passait dans l’église de Corinthe. Quand ceux qui ont écrit des commentaires parlent des Corinthiens ils disent souvent que ces chrétiens-là souffraient d’une eschatologie sur-réalisée. A part le fait que cela semble être une maladie horrible, qu’est-ce que veut dire ce terme assez bizarre?

Tout simplement, les Corinthiens croyaient qu’ils avaient déjà tout reçu de la main de Dieu. Ils supposaient vivre dans la plénitude du royaume de Dieu, c’est-à-dire qu’ils croyaient vivre déjà, plus ou moins, comme ils allaient vivre un jour au ciel. Et pour les Corinthiens les dons de l’Esprit étaient la preuve de l’état magnifique qu’ils ont atteint. Ils étaient le plus beau fleuron de la vie chrétienne. Mais il y a un problème. Les Corinthiens ont tort. La vie n’est pas comme ça et les dons ne sont pas le but de la vie. D’abord, nous vivons entre la première venue de Jésus et son retour, le moment où tout sera remis en ordre pour toujours. Jésus n’est pas encore revenu et nous ne sommes pas encore au ciel. Ce que nous vivons ici-bas dans l’église est un avant-goût de ce que nous allons vivre au ciel. Aussi bien que cela soit, et c’est bien, nous savons que maintenant nous vivons avec des limitations et des imperfections. Nous ne sommes pas encore ce que nous serons un jour. Puis, les dons que nous avons sont aussi limités. Ils nous sont donnés pour édifier l’église. Ils ne sont pas, en eux-mêmes la chose la plus importante, ce n’est pas par les dons que nous allons nous rapprocher de Dieu ou lui connaitre. C’est pourquoi Paul insiste sur l’importance de l’amour dans l’église. Les dons n’ont de la valeur que quand ils sont exercés par amour pour servir et bénir les autres membres du corps de Christ. C’est là la véritable connaissance de Dieu – comme dit l’Apôtre Jean « aimons nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » (1 Jean 4:7–8)

Et c’est cette vérité que les Corinthiens ont oubliés: Ils ne sont pas encore au ciel. Je dis « oublié » parce qu’il est certain que Paul aurait bien expliqué ces choses à l’église. Mais, avec le temps et les expériences des dons de l’Esprit qu’ils ont eu les chrétiens de Corinthe ont laissé de côté ce que Paul les a enseigné. Cependant Paul, étant Paul, va les rappeler ce qu’ils ont oublié avec des paroles franches et claires: « L’amour ne périt jamais. Les prophéties seront abolies, les langues cesseront, la connaissance sera abolie. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli. »

Dans ces trois versets Paul fait deux déclarations en ce qui concerne la nature des dons de l’Esprit. Premièrement ils sont temporaires. Deuxièmement ils sont imparfaits. C’est aussi simple que cela. Ayant dit cela, il y a une question qu’il faut poser: Quand est-ce que les dons de l’Esprit vont disparaitre?

Pour pouvoir donner une réponse satisfaisante à cette question il faut savoir qu’il y a au moins trois possibilités pour ce que veut dire « ce qui est parfait » et ce que veut dire « sera venu ». Je vais vous présenter les trois et puis je vous expliquerai lequel je préfère comme interprétation et pourquoi.

Ce qui est parfait

Premièrement, il y a certains qui croient que « ce qui est parfait » parle de la maturité de l’église. Deuxièmement, que la chose parfaite fait référence aux écritures et, pour finir, que Paul parle du moment où Jésus reviendra chercher son église.

La maturité de l’église

Que veut dire ceux qui pensent que Paul parle de maturité de l’église? Ils croient que comme l’église universelle grandit et progresse dans la foi il y a aura un moment où elle n’aura plus besoin des dons parce qu’elle connaitra déjà tout ce dont elle a besoin pour fonctionner. Ailleurs dans les écrits de Paul le mot traduit « parfait » au verset 10 peut aussi être traduit « mature », « complet » ou « adulte ». L’église sera donc un adulte qui n’a plus besoin des choses de son enfance tel que les prophéties, le don de parler en langues avec interprétation ou la connaissance. Cette position s’appuie beaucoup sur le verset 11 où Paul dit que « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. » Nous allons regarder ce verset de plus près un peu plus tard.

Parfois l’on ajoute l’idée que l’église est arrivée à ce point à la fin de l’ère des Apôtre – ils ont donné tout l’enseignement dont l’église a besoin elle est donc parfaite. Aujourd’hui, cette façon de voir le verset 9 n’est pas tenue par beaucoup du monde simplement parce que nous voyons que l’église, bien qu’elle soit plus âgée n’est pas beaucoup plus avancée qu’au moment où Paul a écrit son lettre. Il y’a toujours des divisions, des disputes et un manque d’amour dans l’église.

Les écritures

Le dernier livre qui a été écrit du Nouveau Testament c’est le livre d’Apocalypse. En générale il est cru que l’Apôtre Jean l’a écrit entre 90 et 95 après Jésus-Christ. Mais l’ensemble du Nouveau Testament tel que nous le connaissons aujourd’hui n’était pas reconnu avant la fin du quatrième siècle. Avant ce moment les évangiles et les épitres était reconnus comme étant la parole de Dieu mais il n’y avait pas un accord générale dans l’église sur quels livres devaient faire partie du Nouveau Testament. Donc quel moment choisir pour dire que les écritures étaient la chose parfaite? Le moment où le dernier livre a été écrit, ou le moment où ils ont tous été reconnus comme les écritures de l’église mondial?

Pour finir cette position n’est pas très satisfaisante parce que, encore une fois, nous notons que l’église n’est pas devenue parfaite au moment où le dernier livre soit écrit ou tous les livres soient regroupés pour former le Nouveau Testament. Encore une fois la simple histoire de l’église nous montre que le canon de la bible ne peut pas être la chose dont Paul parle. Cependant, cette position nous rappelle quelque chose de très important pour la vie de l’église, surtout les églises qui cherchent aujourd’hui à mettre en évidence particulièrement le don de prophétie mais aussi les dons de parler en diverses langues et d’interpréter ces langues.

Il me semble que parmi certains chrétiens quand quelqu’un reçois une prophétie elle est proclamée à l’église comme si la personne présentait la véritable parole de Dieu. La prophétie est introduite par des phrases comme « Ainsi dit l’Eternel ». De telles prophéties donnent, parfois, une direction spécifique à un individu ou même à une église entière. Bien que l’on dise qu’il faut examiner la prophétie, en pratique la prophétie est souvent reçu sans beaucoup de réflexion. Si le prophète, souvent auto-proclamé, cite aussi quelques versets bibliques cela est pris comme preuve de l’authenticité de la prophétie, une prophétie que personne n’ose questionner. Et puis, souvent, mais pas toujours, celui à qui la prophétie a été adressé est tenu à l’obéir. Malheureusement je n’exagère pas dans ce que je vous dis parce que c’est quelque chose que j’ai vu avec mes propres yeux. Il ne faut pas que nous soyons naïfs à ce sujet. Au chapitre 14 Paul va parler de quoi faire avec une prophétie dans le contexte d’une réunion de l’église. Il dit que les prophéties doivent être évalués et jugé par plusieurs personnes – et, il me semble, non pas par le prophète lui-même.

Ceux qui prennent la position que les écritures soient la chose parfaite dont Paul parle veulent garder l’église de l’erreur qui met les prophéties au-dessus de la parole de Dieu déjà révélé dans la Bible. Pour cela nous devons les remercier. Une prophétie doit toujours être soumise à l’autorité de la parole de Dieu et elle doit en chaque point accorder avec la parole de Dieu. Cependant, avec cette position vient la tendance de nier que les prophéties puissent avoir une place dans l’église moderne. Selon ce point de vue les dons comme la prophétie sont limités aux premiers jours de l’église primitive. Après l’achèvement du Nouveau Testament le don de prophétie est devenu la prédication et proclamation de la parole de Dieu déjà établie. Nous allons revenir sur ce sujet plus tard pour voir pourquoi nous ne pouvons pas comprendre la prophétie ainsi. Mais cela va devoir attendre à ce que nous arrivions au chapitre 14

Le retour de Christ

La dernière opinion sur l’identité de la chose parfaite c’est que Paul parle du retour de Jésus et l’état dans lequel nous allons nous trouver à ce moment-là.

Parmi les commentaires que j’ai lus à propos de ce passage je dirai que celle-ci est la position majoritaire. C’est aussi, à mon avis, la plus convaincante des possibilités. Paul, au verset 12, dit que « Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. » Dans ce verset il me semble qu’il parle de quelque chose qui est beaucoup plus que juste la différence entre la connaissance que nous puissions avoir en tant que nouveau chrétien et ce que nous avons comme chrétien plus mature. Il parle aussi de plus que la différence dans notre connaissance et compréhension de Dieu entre le temps avant la publication du Nouveau Testament et le temps après. Il y a une différence fondamentale entre voir dans un miroir et voir face à face. L’un n’est pas comme l’autre. Comme nous allons aussi voir plus tard.

Une question se pose. Pourquoi est-il important que nous prenions position par rapport à ce que c’est la chose parfaite du verset 10? Simplement, ce que nous croyons aura un effet sur ce que nous faisons. L’action suit toujours la pensée. Si nous croyons que la chose parfaite c’est la bible nous allons devoir dire forcement qu’il n’y a plus de possibilité que le don de prophétie, le don de parler en langues ou le don des paroles de connaissance existent aujourd’hui dans l’église. Toutes ces choses ont été abolies au moment où l’église a reçu les 27 livres du Nouveau Testament et les a mis avec les 39 livres de l’Ancien Testament. De l’autre côté, si nous croyons que Paul parle du retour de Jésus et la perfection de la nouvelle terre et le nouveau ciel nous allons dire que il y’a toujours place dans l’église pour les dons mentionnés – bien que nous comprenions correctement et que nous les utilisions correctement.

D’ici à l’éternité

A partir du verset 11 Paul va peindre deux images pour montrer aux Corinthiens la différence entre maintenant et ce que nous allons vivre au ciel. La première image c’est d’une enfant, le mot qu’il utilise parle d’un tout petit enfant, pas un bébé mais pas encore trop grand non plus.

Puisque Paul se sert encore d’une image humaine nous n’avons pas trop difficile de saisir ce qu’il veut nous dire. Après tout, nous savons tous ce que c’est d’avoir été un enfant. Pour certains c’est plus près que pour d’autres. Une chose que nous remarquons à propos des petits enfants c’est qu’ils ne comprennent pas toujours très bien le monde qui les entoure et leurs actions reflètent ce manque de compréhension.

Je crois qu’une des pire erreurs que j’ai fait, ou que je fais toujours, en tant que parent c’est de présumer que mes enfants pensent comme moi, qu’ils savent appliquer la même logique à des problèmes que moi ou qu’ils ressentent les mêmes émotions que moi. Mais nous sommes différents, très différents. Ils ne sont pas des petites répliques de moi, pour une chose ils sont plus beaux, mais chacun d’entre eux est un individu avec sa façon de penser et réagir à lui-même. Mes enfants ne voient pas le monde de la même manière que moi. Cependant, je ne dirai pas pour autant qu’ils sont stupides ou qu’ils ont tort dans ce qu’ils pensent. Ils sont simplement jeune, ils n’ont pas beaucoup d’expérience.

Comme nous avons déjà vu les Corinthiens croyaient que les dons de l’Esprit marquaient le point culminant du parcours chrétien et que par la possession des dons ils étaient des hommes et des femmes faits – mature et capable de tout. Mais Paul veut faire passer aux Corinthiens dans le verset 11 que, en fait, nous sommes comme des enfants, nous tous – Paul ne s’exclu même pas. Nous comprenons certaines choses à propos de Dieu et nous agissons dans les limites de ce que nous comprenions, mais notre compréhension de Dieu est tellement limitée. Même avec les dons de la prophétie et de la connaissance nous pouvons être comparés aux enfants qui voient le monde selon la manière d’un enfant. Ce que nous recevons par les dons de l’Esprit est bon, ce sont les dons d’un Dieu bienveillant et généreux. Sauf que, à la lumière de tout ce que nous allons connaitre et comprendre un jour nous devons reconnaitre que les dons sont insuffisant pour nous donner une image claire de Dieu. Croire autrement, comme il semble que les Corinthiens croyaient est une erreur. Il ne fallait pas donc qu’en exerçant les dons que les Corinthiens deviennent orgueilleux. Ils ne connaissant pas tout, ils n’ont pas tout reçu.

Ceci nous amène à la deuxième image de Paul qui se trouve au verset 12. La ville de Corinthe était connue pour ses miroirs. Ils étaient fabriqués des plaques de bronze poli. En première lecture, avec le mot « obscur » là-dedans le verset 12 pouvait nous donner l’impression que les miroirs des Corinthiens n’étaient pas très bon, qu’ils étaient déformé ou qu’ils ne donner pas un très bonne reflet. Mais ce n’était pas le cas. Apparemment les miroirs corinthien étaient de haute qualité, comparables à nos miroirs d’aujourd’hui. Qu’est-ce que Paul veut dire alors par cette image?

Si je vous tourne le dos et si je lève un miroir je ne vous vois pas directement mais je sais toujours vous voir quand même. Quand nous regardons dans un miroir nous ne voyons que le reflet de l’objet. Nous ne voyons pas directement l’objet lui-même. Un miroir c’est un moyen indirect de voir quelque chose, et c’est limité. C’est pareil avec les prophéties et la connaissance. Ce sont des choses indirectes par lesquelles nous pouvons apercevoir Dieu. Mais un jour nous le verrons face à face. Il n’y aura plus rien entre nous pour bloquer notre vision. Au ciel nous connaitrons Dieu intimement et personnellement, comme il nous connait déjà. Un jour nous comprendrons les choses qui sont maintenant un mystère pour nous. Nous saurons demander des questions et avoir des réponses claires. Pour moi j’attends avec impatience le moment où je comprendrais parfaitement les écritures sans devoir faire des heures de travail pour avoir, à la fin, une compréhension toujours limitée d’un passage. Encore une fois, à la lumière de ce que nous allons un jour recevoir nous nous rendons compte que les dons de prophétie et de connaissance sont insuffisants et au ciel ne seront pas nécessaires. Quelqu’un a dit que prophétiser au ciel c’est comme allumer une lampe de poche en plein soleil.

Paul ne veut pas que les Corinthiens soient contents simplement avec ce qu’ils ont déjà reçu comme s’ils avaient déjà tout ce qu’il fallait pour être parfait. Ils ne sont pas encore arrivé au bout de chemin, ils ne sont pas encore au ciel. Il faut qu’ils élargissent leurs horizons, qu’ils voient au-delà des limites de cette vie terrestre et qu’ils agissent en gardant un œil sur le ciel.

L’amour est éternel

Si les dons sont temporaires et imparfaits il y a une chose qui ne l’est pas – l’amour. Encore une fois il y a plusieurs possibilités pour interpréter ce que Paul dit ici. Il y a une question que nous puissions poser: « Est-ce qu’il y aura de la foi et de l’espoir au ciel ou est-ce que c’est seulement l’amour qui va rester après la disparition des dons? »

D’un côté nous pouvons dire que non, il n’y aura que l’amour puisque nous n’aurons plus besoin de la foi parce que nous serons avec l’objet de notre foi, Jésus lui-même. Pour le moment nous marchons « par la foi et non pas par la vue » selon 2 Corinthiens 5:7. Mais un jour nous allons voir Jésus – quel jour glorieux!
Nous pouvons aussi dire que nous n’aurons pas besoin de l’espoir non plus parce que nous aurons gagné ce que nous attendions. Comme Paul dit dans Romains 8:24 « l’espérance qu’on voit n’est plus espérance: ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore? »

De l’autre côté, nous vivrons toujours par la foi puisque nous allons toujours dépendre de Dieu. Et c’est pareil pour l’espoir, nous vivrons toujours avec l’espérance des bénédictions de Dieu, même au ciel. La chose à noter c’est pour ces deux qualités – la foi et l’espoir – il y aura un changement. Soit ils ne seront plus là, soit leur nature va changer subtilement. Mais l’amour reste inchangé puisque c’est dans le véritable caractère de Dieu. Dieu est amour et il ne changera pas. Apprendre à s’aimer les uns les autres est enraciné dans le caractère de Dieu et ne sera jamais redondant – maintenant ou au ciel.

Conclusions

Il faut maintenant que j’essaye de ramasser tous les morceaux pour vous présenter quelques conclusions…

Paul n’encourage pas les Corinthiens à négliger ou abandonner les dons de l’Esprit. Ils sont nécessaires pour le bon fonctionnement de l’église avant le retour de Jésus. Mais ils doivent être à leur place dans la vie commune des chrétiens de Corinthe. Par conséquent, je crois que nous devons chercher ensemble à découvrir, reconnaitre et mettre en évidence les dons de tous. Je crois qu’ils nous sont disponibles toujours et qu’ils sont plus divers que nous ne pensons. Nous serons étonnés de voir ce que le Seigneur puisse faire si nous sommes ouverts à ce qu’il fasse son œuvre parmi nous par son Esprit Saint.

Est-ce que cela veut dire que nous allons avoir des prophéties ou que les gens vont parler en langues lors de nos cultes? Je dirai peut-être, il faut voir et ne pas présumer savoir comment l’Esprit va travailler dans l’église. Encore plus l’un n’est pas comme l’autre et Paul explique comment les pratiquer dans l’église dans ce qu’il va dire au chapitre 14. Il ne faut pas oublier non plus qu’ils ne sont que deux dons parmi beaucoup qui sont à la disposition de l’église. Ils ne doivent pas devenir la chose la plus importante ou un signe de combien quelqu’un est spirituel. Si cela nous arrive nous tombons dans l’erreur des Corinthiens. Si nous allons considérer les dons comme la prophétie et le parler en langues nous devons reconnaitre que nous avons encore beaucoup à apprendre. Nous avons peut-être aussi des préjuges que nous aurons besoin de revoir et, peut-être, mettre de côté. Nous devons essayer de comprendre, aussi bien que possible, la nature de ces dons en particulier si nous allons avant de les pratiquer dans les réunions de l’église. Pour faire cela il faut étudier ce que Paul dit ailleurs dans ses écrits et surtout dans 1 Corinthiens 14 là où il montre à l’église comment évaluer et régler les dons dans la vie de l’église. Mais même l’étude de ce passage n’est pas toute l’histoire.

Il y a un chemin à tracer, un chemin qui doit comprendre la discussion ouverte, la prière ensemble et la reconnaissance que même avec la meilleur volonté il y aura des différences d’opinion dans l’église.

C’est pourquoi au-dessus de tout mettons l’accent sur l’amour les uns pour les autres dans l’église. Si par amour nous cherchons à bénir et édifier les autres, si par amour nous pouvons enterrer notre propre égoïsme et notre tendance de chercher nos propres intérêts nous allons arriver à bien mettre les dons de l’Esprit Saint en pratique au sein de notre église.

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