Le test de l’amour
1 Jean 2:7-11
Je commence ce matin avec quelques citations. A vous de discerner le thème en commun:
- Il est aveugle. (Platon – 731)
- Il est un tyran qui n’épargne personne. (Corneille – 1636)
- Il est un plus grand mystère que le mystère de la mort. (Inconnu)
- Il n’y a ni formule ni méthode en ce qui concerne cette chose. (Helen Hayes)
- Il n’est pas quelque chose qu’on ressent, il est quelque chose qu’on fait. (David Wilkerson)
- Si vous l’avez, vous n’avez besoin de rien d’autre. Si vous ne l’avez pas peu importe les autres choses que vous avez. (Sir James M. Barrie)
- Il est tout ce dont vous avez besoin mais un petit peu de chocolat de temps un temps ne fait pas du mal. (Lucy Van Pelt – Peanuts, par Charles M. Schulz)
Quelques citations, un seul sujet – l’amour. C’est un sujet avec lequel nous sommes bien familiers. On parle de l’amour partout. Nous ne pouvons pas échapper à ce sujet. Mais, qu’en est-il dans l’église de Jésus-Christ?
La semaine passée nous avons considéré les paroles de l’apôtre Jean dans 1 Jean 2:3-6. Dans le verset 6 il nous a dit que « Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. »
Jésus est notre exemple. Marcher comme Jésus est le but de chaque chrétien. Maintenant dans les versets suivants Jean va se diriger vers le sujet de l’amour. IL va parler d’un des aspects de notre marche. Il prend ce thème en particulier pour illustrer ce que veut dire marcher comme Jésus marchait.
Lisons Lisons 1 Jean.2:7-11
Il y a quelque chose qui m’étonne toujours quand nous faisons des courses. Souvent, quand nous achetons quelque chose que nous avons toujours acheté, nous trouvons qu’il y a une nouvelle recette.
C’est écrit en tout grand sur l’emballage « Nouvelle Recette!! » Et ils disent que c’est meilleur qu’avant… comme si l’ancienne n’était pas aussi bien que cela. Quand nous la nouvelle recette mangeons nous disons « Tiens, c’est tout à fait comme avant… où sont les changements…? » Et nous devenons sceptiques. Le nouveau produit est tout à fait comme l’ancien.
Quand Jean parle du commandement dans le verset 7 il parle de l’amour. Il nous dit que c’est un ancien commandement et dans le verset 8 que c’est un nouveau commandement. Comment est-ce possible? Dans les termes des publicités pour les nouveaux produits Jean nos dit, en effet, que la recette n’a pas changé mais il y a un nouveau goût.
Un commandement ancien – Rien de nouveau
Parlons premièrement du commandement ancien. Dans Marc 12:27 Jésus résume la loi et les prophètes, l’Ancien Testament, en disant « Voici le premier commandement: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. »
Jésus cite Deutéronome 6:5 et Lévitique 19:18. Le commandement de l’amour existe depuis longtemps. C’est le commandement que tous les membres des églises de l’Apôtre Jean auraient entendu quand ces églises fussent implantées.
C’est le commandement qui est encore prêché dans l’église d’aujourd’hui. Il n’y a rien de nouveau, le commandement existe depuis l’Ancien Testament, mais comme je vous l’ai dit, il a y un nouveau goût. Et cela, grâce aux actes de Jésus. Jean peut parler d’un nouveau commandement parce que la vie de Jésus nous montre une nouvelle dimension de l’amour. Il est allé plus profond et plus loin. Un nouveau commandement – Plus profond, plus loin.
Un commandement nouveau – un nouveau goût
Parlons deuxièmement du commandement nouveau. Jésus nous a révélé le Père. Il nous a montré combien l’amour de Dieu est plus grand que ce que nous aurions pu attendre. Son amour est allé au plus profond parce qu’il a aimé ceux et celles dédaignés et rejetés par la société. En Marc 2:16 et 17 les Pharisiens ont demandé aux disciples de Jésus pourquoi il mangeait et buvait avec les publicains et les gens de mauvaise vie. Pour les Pharisiens, maîtres de la loi juive, c’était un problème qu’un religieux puisse s’entendre avec de telles personnes. Jésus a répondu : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
L’amour de Jésus pour ces « malades » qui avaient besoin d’un médecin était clair. Ailleurs dans l’évangile de Marc il nous est dit, à plusieurs reprises, que Jésus était « ému de compassion ». Quelque chose qui manquait chez les Pharisiens!
Son amour est allé au plus loin parce qu’il est allé jusqu’à à la croix pour nous sauver. Dans les images de Jésus sur la croix que nous voyons au tour de nous Jésus n’a pas l’air de souffrir. Il est souvent propre avec un pagne blanc et un visage serein. Si seulement la réalité était comme cela. A la croix Jésus a souffert la forme d’exécution la plus brutale que les romaines ont pu concevoir. Selon Marc chapitre 15 Jésus était sur la croix pendant au moins 6 heures. Tout nu il était cloué au bois, il saignait – il n’y avait rien de propre à la crucifixion.
Jésus a souffert et il est mort à notre place parce qu’il nous aime. Romains 5:8 nous l’exprime bien: « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » Jésus s’est sacrifié pour nous, il a souffert l’indignité et la douleur de la croix par amour pour des pécheurs que nous sommes.
Un commandement qui est vrai pour lui
Jean nous dit au verset 8 que le commandement de l’amour était vrai pour Jésus. Il l’a vécu jusqu’au bout. En plus, lui-même, il est amour parce qu’il est Dieu. Cela ne nous surprend pas mais Jean continue en disant que c’est un commandement qui est vrai pour nous aussi.
Un commandement qui est vrai pour nous
Le commandement de l’amour est aussi vrai pour nous parce que maintenant nous avons le pouvoir de vivre le même style de vie que Jésus. Jésus lui-même a dit « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » Si cela n’était pas possible il ne nous l’aurait pas commandé!
Il nous est possible de vivre une vie caractérisée par le même amour que Jésus nous a montré. Nous pouvons vivre un amour qui va au plus profond et qui va au plus loin. Au plus profond quand nous aimons ceux et celles qui sont dédaignés et rejetés par d’autres. Au plus loin quand nous nous sacrifions pour les autres. Cela ne veut pas dire que nous allons, ou que nous pouvons, mourir les uns pour les autres. Se sacrifier veut dire plutôt que nous préférons les autres, même si cela nous coûte quelque chose.
Les ténèbres se dissipent et la lumière véritable apparaît déjà
Il nous est possible de vivre ainsi, selon Jean, parce que « les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà.
A la venue de Jésus le monde a changé. La vraie lumière est entrée dans le monde. La venue de Jésus, sa victoire à la croix a signalé la fin du mal et du péché dans ce monde. Leur destruction est assurée même s’ils sont toujours visibles dans ce monde. Ils se dissipent et un jour ils seront finis. La justice de Dieu prévaudra!
Entre temps, à nous de vivre comme Jésus a vécu, marcher comme il a marché.
Marcher ainsi veut dire que notre vie doit être caractérisée par l’amour.
Le test de l’amour – Réaction de papier de tournesol #2
La semaine passée je vous ai parlé des réactions du papier de tournesol – les petits bouts de papier qui changent de couleur en présence d’une base ou un acide. Nous avons regardé la première réaction du papier de tournesol qui nous aide à répondre à la question « Comment sais-je si je suis chrétien ». Aujourd’hui, dans les versets 9 à 11 nous trouvons la deuxième réaction du papier de tournesol de Jean. Le test de l’amour. C’est l’application pratique de tout ce que Jean vient de dire. Lisons encore une fois ces versets.
Jean nous a déjà dit que « Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. »
Quand il parle donc de la lumière Jean fait allusion au caractère de Dieu – qu’il est vrai, qu’il est parfait moralement, qu’il est parfait intellectuellement.
Si quelqu’un dit qu’il est dans la lumière il dit qu’il connaît Dieu et son caractère.
Mais, s’il hait son frère il montre tout simplement qu’il est dans les ténèbres, que malgré ses protestations il ne connaît pas Dieu et il ne comprend pas le caractère de Dieu. Que veut dire haïr? Apparemment un homme qui s’appelle M. Donohoe a écrit son testament en faveur de ses deux filles. Il a écrit:
//A mes deux filles, Frances Marie et Denise Victoria, par raison d’une attitude peu filiale envers leur père… je leur laisse, à chacune, $1 et la malédiction d’un père. Que leurs vies soient chargées de misère, de tristesse et de malheur. Que leurs morts soient rapides et d’une nature maligne et tortueuse. Que leurs âmes restent en enfer, qu’elles souffrent les tourments de la condamnation éternelle.//
Nous trouvons dans cette petite histoire une haine vicieuse qui nous fait frissonner.
Mais il me semble que Jean définit la haine comme l’absence de l’amour, comme les ténèbres sont l’absence de la lumière. Bien que la haine peut être active, elle peut aussi être passive – un simple manque d’amour. Nous haïssons notre frère si nous ne l’aimons pas. Cela ne veut pas dire que nous allons le chasser avec une hache!!
Les mots comme « la haine », « haïr » nous font réagir. Ils sont forts. Mais avec Jean nous ne sommes pas dans la pénombre. Nous ne pouvons pas tolérer le manque d’amour, nous ne pouvons pas être indifférents en ce qui concerne nos frères et sœurs. De là, un manque d’amour égale la haine. Jean nous dit que ceux qui haïssent, marche dans les ténèbres et qu’ils sont aveuglés par les ténèbres. Un cœur sans amour devient froid et incapable d’aimer.
Après avoir parlé de la haine, que veut dire aimer? J’aime la glace aux fraises. J’aime le soleil. J’aime mon épouse. J’aime Dieu. Mais ce n’est pas le même amour chaque fois. Jean parle de quel amour alors? Encore une fois nous allons voir que Jésus est notre modèle.
Jean nous force à nous poser une question. Est-il possible que nous puissions dire « Je suis dans la lumière » et ne pas aimer? Evidemment! Jean, dans ce qu’il écrit, pensait aux gens dans l’église qui semaient la division. Il y a quelques semaines nous les avons appelé les sécessionnistes. Ils croyaient avoir une nouvelle révélation de Dieu, donné seulement à ceux qui étaient plus avancé dans les choses spirituelles. Ce sont ceux qui ont, par la suite, quitté l’église d’Ephèse d’où Jean écrivait sa lettre. Ces gens-là disaient qu’ils étaient dans la lumière mais ils provoquaient des problèmes dans l’église. Sans aucun doute il y avait des gens blessés par ces personnes. Si quelqu’un n’avait pas la nouvelle révélation il aurait été considéré comme un citoyen de deuxième rang dans l’église. Les sécessionnistes auraient fait trébucher d’autres avec des doutes à propos d’une relation avec Dieu parce que, selon eux, ceux qui n’avaient pas « la nouvelle révélation » ne connaissaient pas Dieu.
Quel est le danger pour nous ou d’autres qui lisent la lettre de Jean? Il est toujours possible que quelqu’un puisse dire « Je suis dans la lumière » et en même temps qu’il hait son frère et sa sœur dans l’église.
Quelques questions
Ecartons-nous de notre route pendant quelques instants pour répondre à deux questions provoquées par ces versets:
1. Qui est mon frère?
Premièrement Jean s’adresse aux membres de l’église. Il s’adresse à des chrétiens. Mais je ne crois pas qu’il veut que nous nous limitions à l’amour dans l’église. Même si dans l’église nous avons plus d’occasion de mettre l’amour en pratique…
Comme nous l’avons déjà vu, l’amour de Jésus avait une grande portée. C’est lui qui a raconté l’histoire du bon samaritain pour nous montrer que la compassion va plus loin que d’aimer seulement celui qui nous est semblable.
2. Que dites-vous des non-croyants, savent-ils aimer?
Nous ne disons pas qu’il n’y a que les chrétiens qui savent aimer. Mais, si les non-croyants savent aussi aimer est-ce que cela veut dire qu’ils sont dans la lumière? Selon Jean, non. Chaque être humain est fait à l’image de Dieu. Même avec la chute et le péché cette image n’a pas été détruite, seulement gâchée. Chacun est capable de faire le bien et d’aimer même s’il ne fait pas le bien et même s’il n’aime personne. Mais la bible nous enseigne que par nature l’homme évite la lumière, il préfère rester dans les ténèbres. Jean 3:18-20 nous le dit: « Celui qui croit en Lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées. » C’est seulement par la grâce de Dieu qu’on peut sortir des ténèbres.
L’amour en pratique
Il faut dire que la réaction du papier de tournesol, le test de l’amour, ne se fait pas tout seul. Ce test doit aller avec le test d’obéissance que nous avons étudié la semaine passée et avec des autres tests qui se trouvent dans 1 Jean. Ce test est nécessaire – Un vrai chrétien aime les autres. Mais ce n’est pas suffisant – Un chrétien n’est pas défini seulement par l’amour. Vous pouvez aimer sans être chrétiens, mais vous ne pouvez pas être chrétiens sans aimer.
Quelqu’un a écrit ce petit couplet:
Vivre dans l’au-delà avec les saints que nous aimons; Oh, C’est la gloire.
Vivre ici-bas avec les saints que nous connaissons; C’est une autre histoire.
A nous maintenant de réfléchir à comment mettre l’amour en pratique dans notre vie quotidienne et dans cette église. Nous cherchons à avoir un amour qui est plus profond et qui va plus loin pour ceux que nous aimons. A chacun de s’examiner et de répondre à la question « Est-ce que j’aime mon frère, ou ma sœur? » Nous devons nous remettre en question. Comment sont nos actes, nos paroles et nos attitudes envers les autres?
Voici sept idées sur lesquelles nous pouvons réfléchir:
- Si nous aimons notre frère nous évitons de pécher contre lui.
- Si nous aimons notre frère nous ne le faisons pas trébucher avec ce que nous disons ou ce que nous faisons.
- Si nous aimons notre frère nous cherchons son bien, même si cela nous cause du travail ou que cela nous coûte quelque chose.
- Si nous aimons notre frère nous lui disons la vérité.
- Si nous aimons notre frère nous ne parlons pas de lui derrière son dos.
- Si nous aimons notre frère nous ne le jugeons pas.
- Si nous aimons notre frère nous ne nous irritons pas contre lui.
Je vous donne sept idées, je suis certain que vous pouvez trouver vos propres exemples. 1 Corinthiens 13:4-7 est un bon point de départ.
Nous allons finir avec quelques mots qui sont encore de l’Apôtre Jean. Quelque chose que Jésus a dit: « Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. » Si nous voulons aimer les autres nous devons comprendre combien nous sommes déjà aimés par Dieu. Si nous demeurons dans son amour nous aurons plus facile d’aimer les autres.